« Je vis un champ dans lequel j’étais en train de prier Dieu à genoux… Mais quelque chose n’allait pas, je sentais comme un malaise, j’ouvris donc les yeux dans ce songe et je vis un obstacle entre le trône de Dieu et moi : un magnifique tapis persan ! »
Le pasteur Manico Jimenez a un commerce florissant qu’il chérit énormément. Commerçant talentueux, son travail consiste à vendre des tapis persans que lui fournissent les douanes de la république à Paris. Mais selon ses mots, ce travail est pour lui une passion…
S’étant converti au Christ, Manico veut désormais que sa vie soit un témoignage de vérité et d’intégrité. Désormais, il est entièrement honnête et veut travailler dans la clarté la plus totale, en se débarrassant de toutes les sortes de « trafics » et mensonges, très répandu dans ce domaine.
C’est pour cela qu’un jour, au tout début de son ministère, discutant avec le Seigneur il dit : « Tu vois Seigneur, j’ai tout le temps pour Te servir. Tu vois Seigneur, je n’ai plus besoin de mentir : c’est vrai qu’ils viennent des douanes. C’est vrai que ce sont de véritables tapis persans, c’est vrai qu’ils sont fait à la main… » Manico effectue désormais son travail dans la droiture la plus totale.
Mais Manico ne se rend pas compte que son commerce a une trop grande place dans son cœur et remplit toutes ses pensées et sa vie. Comme il le dit lui-même en citant cette anecdote : « n’est-il pas écrit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force ? » Dans Sa bonté, l’Éternel va lui faire comprendre que son commerce, qui n’est pas un péché en soi, est devenu un obstacle dans sa vie de serviteur…
Un champ, une prière et un tapis persan…
Un soir en effet, Manico a un songe durant son sommeil : il voit un grand champ où il est à genoux en train de prier le Seigneur avec ferveur, de tout son cœur. Mais pourtant, il y a quelque chose qui ne va pas quand il prie ; il sent un poids, quelque chose de lourd, comme un malaise. Toujours dans ce songe, il ouvre ses yeux et voit alors un obstacle entre lui et le trône de Dieu. Cet obstacle est élevé et étendu de sorte que cela lui cache la face du Seigneur : c’est un magnifique tapis persan !
Ce songe déplaît à Manico, qui est très attaché à son commerce, et qui se dit même que ce n’est qu’un simple rêve qui vient de ses propres pensées et non pas du Seigneur…
Les jours passent, Manico est troublé dans son cœur, il essaye de se persuader que son commerce ne peut pas être un obstacle, puisque cela est une très bonne chose pour sa famille. Il est très difficile pour lui d’arrêter tout travail, ce qui veut dire lâcher une assurance financière pour vivre au jour le jour par la Foi, à la Grâce de Dieu !
(N.D.L.R : Il ne faut évidemment pas chercher à imiter l’expérience que vécu le pasteur Manico Jimenez : c’était un appel particulier qui le concernait personnellement. Essayer de le faire sans l’avoir reçu de Dieu et sans avoir suivi pas à pas le Seigneur tel qu’il le fît, conduirait à de graves dérives ! Par contre imitons sa foi, sa consécration, son obéissance, son humilité, et ayons en nos cœurs l’amour qui l’animait.)
Quelques jours plus tard, le Seigneur emmène son serviteur à abandonner toute résistance. Un jour, Manico est dans la nature en train de marcher seul pour prier le Seigneur. Les heures s’écoulent et il épanche son âme devant le Dieu Vivant. Après deux ou trois heures de prières, dans une communion intime et profonde, le Seigneur lui rappelle le songe qu’il eut auparavant…
Tout à coup, il a dans son cœur une conviction profonde, tellement forte, qu’il se met à pleurer comme un enfant, se demandant même ce qu’il lui arrive ! Convaincu et prêt à tout abandonner, il demande cependant au Seigneur une ultime confirmation : « écoute Seigneur, je vais demander à ma femme Kopi (au sujet du travail) et si elle me dit : « laisse ce travail », je te promets que je ne le ferais plus. » Manico sait que son épouse » Kopi » est très favorable à son commerce, il faut donc une intervention de Dieu pour que son épouse lui dise d’arrêter…
« Seigneur, je n’irais plus chercher des tapis… »
Manico va donc à sa voiture et prend la route pour aller chercher sa femme qui est chez sa mère. Arrivé au domicile, il klaxonne pour avertir son épouse qu’il est de retour. Quelques minutes plus tard Kopi sa femme descend rejoindre son mari…
Manico en conduisant discute avec son épouse puis comme il l’a prévu lui demande solennellement : « qu’est-ce que tu penses de mon travail ? Qu’est-ce que tu penses de ce que je fais ? » Kopi, qui est une épouse fidèle, sensible au Saint-Esprit, une aide pour son ministère lui répond alors : « il faut que tu laisses tout ça ! »
Le pasteur Manico est stupéfait ! Il vient de recevoir la confirmation exactement comme il l’avait demandé au Seigneur un peu plus tôt : il doit se consacrer entièrement au service de Dieu. Il dit alors au Seigneur de tout son cœur dans une totale confiance en Dieu : « Seigneur, je te promets que jamais plus de ma vie je n’irais chercher des tapis, c’est terminé ! »
Dans la prédication où il explique cette expérience il dit : « Dieu a vu, et Il me l’a bien montré dans ce songe, que la séparation entre Lui et moi c’était un tapis (N.D.L.R : son travail) ! Attention enfants de Dieu ; Dieu a vu que mon cœur était pur… Que notre cœur soit pur pour permettre à Dieu de nous montrer quelle idole il y a dans notre vie ! » Manico rajoute que le Seigneur ne peut supporter que notre affection se tourne vers d’autres choses ! La Bible ne dit-elle pas en effet que Dieu est un Dieu jaloux !? (Jacques 4 v. 5)
Manico vit désormais une vie entièrement consacrée au service de Dieu et à son ministère dans un total abandon entre les mains du Seigneur. À l’instar des disciples avec Jésus-Christ, il quitte tout pour suivre le Seigneur, afin de mener fidèlement son ministère comme le dit un très beau cantique : Oui prends tout Seigneur, entre tes mais j’abandonne tout avec bonheur ! Oui prends tout Seigneur, sans rien garder, je te livre tout avec bonheur ! Je ne vis plus pour moi-même mais pour mon Sauveur !
« Pierre dit alors : nous avons tout quitté et nous t’avons suivi…
Et Jésus leur dit : je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause du royaume de Dieu, sa maison, ou sa femme, ou ses frères, ou ses parents, ou ses enfants, ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle ! »
(Luc 18 v. 28 à 30)